L’école Amos a ouvert ses portes en septembre 1998 dans le but de répondre aux besoins des élèves de 16-20 ans voulant obtenir les préalables nécessaires à une formation professionnelle ou à des études collégiales, et ce, dans une approche pédagogique magistrale tout comme dans les écoles secondaires régulières. L’école Amos offre la possibilité à ces élèves de faire leurs études sans devoir fréquenter le système d’éducation des adultes.
Depuis son ouverture, l’école Amos a connu une augmentation considérable de sa population. Elle est passée de 88 élèves à la première année d’opération à plus de 640 élèves pour l’année 2012-2013. En 2002-2003, le réseau de l’éducation des adultes décidait de regrouper les trois écoles s’adressant à des jeunes au parcours scolaire difficile pour former le FAR, soit Ferland, Amos et Relance.
La mission est d’amener les jeunes de 16 à 20 ans à réussir les préalables nécessaires afin de poursuivre des études collégiales ou professionnelles, ou simplement d’obtenir le DES. Elle permet ainsi à ces jeunes d’obtenir leur diplôme avec la sanction jeune dans un modèle d’enseignement magistral. Ces élèves profitent d’un encadrement soutenu dont ils ont besoin pour avancer.
Les élèves d’Amos sont aux prises avec différents problèmes d’ordre socioéconomiques (monoparentalité, faibles revenus, etc.), tel qu’en fait foi notamment l’analyse de situation effectuée dans le cadre de la Stratégie d’intervention agir autrement. À cet effet, l’école Amos fait partie des écoles ciblées par ce programme et développe des stratégies pédagogiques et d’interventions adaptées aux particularités de ces élèves.
L’approche globale préconisée par l’équipe-école consiste à prendre en compte toute la réalité du jeune dans la démarche d’accompagnement éducatif et à travailler de façon concertée avec les autres organismes du quartier qui sont aussi en relation éducative avec les jeunes. PARcours vous présente notre pratique novatrice dans cette capsule vidéo.
L’école tend par sa façon de faire, de développer la compétence des élèves en travaillant sur la formation de leur identité. Nous visons ainsi le développement des capacités relationnelles et d’adaptation aux réalités et exigences de la vie. L’école Amos a choisi de s’inscrire dans le parcours appliqué du nouveau Régime pédagogique.
Avec l’aide des enseignants et de tout le personnel de l’établissement, les élèves de l’école Amos sont amenés à déployer un ensemble de valeurs qui sont propres à notre institution. C’est ainsi que nous tentons à chaque étape du développement de nos élèves de les amener vers une attitude citoyenne balisée par l’acquisition des valeurs suivantes :
L’école Amos accueille ses élèves sur deux semestres par année. Le premier semestre s’étend de septembre à janvier (examens du MELS administrés en janvier selon les dispositions du régime pédagogique) et le deuxième semestre s’étale de février à juin (examens du MELS administrés en juin).
Le concept de semestrialisation implique qu’une matière se donne en totalité sur un semestre plutôt que sur une année scolaire complète. Les cours s’offrent sur une base intensive en respectant bien entendu le nombre d’heures totales devant être allouées pour chaque matière. Chaque élève peut ainsi avoir les cours dont il a besoin.
Tout comme au secteur régulier, les élèves d’Amos bénéficient hebdomadairement d’heures de récupération.
L’ensemble du personnel de l’école Amos estime que nos élèves ont un besoin particulièrement grand sur le plan de la santé et du bien-être.
Un des problèmes majeurs que vivent nos élèves est un niveau d’anxiété très élevé. Nous pensons que les problèmes socioéconomiques et socioaffectifs sont directement reliés à ce problème. De plus, une grande partie de nos élèves s’adonne à la consommation de drogues, tandis qu’une autre partie manifeste des signes de fatigue, de manque de concentration, de grande nervosité et même de dépression. Il ne s’agit donc pas pour nous d’aborder le problème de consommation de drogue en terme de prohibition, mais plutôt de tenter d’aider nos élèves à développer leur équilibre psychologique et affectif.
Certains élèves vivent aussi des stress en lien avec le phénomène de gangs de rue qu’ils côtoient au quotidien. Quelques élèves trouvent même refuge à l’école… on leur donne un lieu de sécurité. Nous intervenons aussi sur cette problématique pour laquelle nous avons développé une grande compréhension. Nous soutenons les jeunes qui cherchent à modifier leur mode de vie. En ce sens, nous accordons beaucoup d’importance à l’aide psychosociale de façon globale. Pour nous, la réussite scolaire et l’orientation scolaire et professionnelle sont indissociables de l’équilibre psychologique et affectif de l’élève.
Tous les membres du personnel tentent d’adapter leurs interventions et leurs approches pédagogiques aux caractéristiques psychosociales des élèves. Ce travail de fond exige de la patience et de la persévérance en regard de la réussite purement académique, mais nous pensons faire une grande différence pour l’avenir de ces jeunes en prenant ce temps et en axant sur le développement de leur bien-être.
Afin de bien connaître notre milieu de vie et les élèves qui y cohabitent, nous avons procédé à une analyse de la situation de l’école. À la suite de cette analyse, nous avons pu avoir un portrait précis de nos élèves. Une étude à l’échelle des trois pavillons du FAR a été élaborée auprès de tous les élèves et des divers intervenants. Cette analyse de situation s’est déroulée au cours de l’année scolaire 2002-2003.
Tout d’abord, depuis les deux dernières années, nous retrouvons en moyenne 53 % de garçons pour 47 % de filles. Ils sont âgés de 16 à 20 ans et la majorité habite avec leurs deux parents ou un des deux. Toutefois, la moyenne d’âge est de 17 ans au 30 septembre, ce qui veut donc dire que la majorité atteint l’âge adulte au cours de son passage à l’école Amos.
Sur le plan de la persévérance, nous avons un taux de rétention de 92 %. Cependant, nos élèves éprouvent d’importants problèmes d’assiduité, car nous avons un taux moyen d’assiduité de 78 %. Notre analyse nous dit que seulement 10 % de nos élèves éprouve des problèmes de santé physique pouvant nuire à leurs études. Toutefois, 20 % de nos élèves disent avoir des problèmes personnels qui peuvent nuire à leurs études. Notre étude nous a aussi permis de constater que 30 % de nos élèves ont un travail rémunéré, mais que seulement 10 % d’entre eux doivent contribuer au revenu familial. En conclusion, peu de nos élèves ont de réelles contraintes au niveau de leur fréquentation scolaire.
Afin d’approfondir nos données, nous avons utilisé l’outil diagnostic (épreuve Groupements) élaboré par M. Luc Bégin, Ph.D., conseiller d'orientation et psychologue, afin d’obtenir une lecture précise de la formation de l’identité de nos élèves. Nous avons constaté que, pour la majorité d’entre eux, les dimensions « Sociale » (sens de l’autre), « Créativité » (sens de l’initiative) et « Leadership » (sens de l’influence) sont généralement les plus construites alors que les dimensions « Routine » (sens du devoir et de l’organisation), « Science » (sens de la rigueur et de l’autorité) et « Technique » (sens du réalisme) sont, pour plus de la moitié de nos élèves, peu construites. Les écarts sur ce plan sont très significatifs en comparaison avec des élèves du secteur régulier en 5e secondaire qui n’accusent aucun retard académique.
Alors…
L’école Amos est un établissement faisant partie de la CSPI. Il est donc primordial que nos orientations et nos objectifs aient un lien étroit avec ceux mis en place par le centre de services. Cette dernière a élaboré un plan stratégique afin d’augmenter la réussite éducative des jeunes. Trois grandes intentions générales sont dégagées et chaque milieu doit adapter ces interventions en fonction de ces orientations définies (faire référence au plan stratégique du centre de services scolaire)
Dans chaque pavillon du FAR, ces orientations sont privilégiées en fonction du type de clientèle dont elle est composée. Notre analyse de situation nous a permis de faire de grands parallèles avec ceux du centre de services scolaire. Nous en sommes donc arrivés à ces trois grandes orientations.
De plus, à l’aide de notre convention de gestion, nous développons des moyens en vue d’atteindre les 4 buts de la ministre visant à contrer le décrochage scolaire.
L’ensemble de l’équipe-école a participé à l’élaboration de ce projet éducatif. Un comité composé d’enseignants, de la conseillère pédagogique ainsi que du conseiller d’orientation et l’équipe de direction ont travaillé à rendre ce document complet et clair pour toutes les personnes qui gravitent autour de l’école.
Le projet éducatif sera révisé tous les cinq ans et le plan de réussite le sera chaque année par l’équipe-école. Cette dernière sera amenée à se pencher sur l’évaluation des différents objectifs en fonction de cibles et d’indicateurs chiffrés. Les cibles sont revues annuellement. L’évaluation sera partagée avec l’ensemble de l’équipe-école et présentée au conseil d’établissement.
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